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Despré^. — Desro^eaux. 249
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ESPREZ (Jean-Antoine), danseur de l'Ambigu-Comique en 1784. Voy. Prost (Anne-Marie).
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ESROZEAUX (Marie-Jeanne DEVIE-), danseuse du théâtre de l'Ambigu-Comique en 1787.
L'an 1787, le famedi 24 novembre, trois heures de relevée, en notre hôtel et par-devant nous, Mathieu Vanglenne, etc., eft comparue demoifelle Marie-Jeanne Devie-Defrozeaux, mineure, danfeufe au fpectacle de l'Ambigu-Comique, affiftée de Marie-Nicole Rouffel, époufc de Ponce-Auguftus Devie, demeurant rue Méfiai, paroiffe St-Nicolas-des-Champs : Laquelle nous a rendu plainte contre la femme Chabert et la demoifelle Chabert, fa fille, danfeufe audit fpectacle, et contre la femme Dorbois et la demoifelle Dorbois, fa fille, auffi danfeufe audit fpectacle, et nous a dit que lefdites femmes Cha-' bert, Dorbois et leurs filles ont pris de l'animofité contre la comparante parce qu'elle n'a jamais voulu fe lier avec elles, non plus que fa mère. Qu'il y a environ trois mois lefdites demoifelles Chabert et Dorbois fe font introduites dans la loge de la plaignante, ont forcé fa caffette, y ont pris des boites à mouches et y ont mis des matières fécales ; la comparante nous en a alors rendu fa plainte verbale ; lefdites demoifelles Chabert et Dorbois ont même été conduites au corps de garde où nous nous fommes rendu, et après leur avoir fait une févère réprimande et leur avoir enjoint d'être plus circonfpectes à l'avenir, nous leur avons ordonné de payer la caffette qu'elles avoient gâtée, ce qu'elles ont fait ; mais depuis le tems elles n'ont ceffé d'invectiver la
plaignante et de la traiter publiquement de g.... et de p...... Qu'il y a
quinze jours la comparante a encore trouvé fa caffette forcée et s'eft aperçue qu'il lui manquoit des pots de rouge et qu'il y a tout lieu de fuppofer que c'eft une fuite de la haine que lefdites demoifelles Chabert et Dorbois ont vouée à la comparante et qu'enfin hier au foir à la fortie du fpectacle elles l'ont fait infulter par deux foldats dont l'un eft frère de ladite Chabert, lequel lui auroit peut-être fait un mauvais parti fi M. le Chevalier d'Algret n'eût pris fa défenfe. Qu'il a même pouffé la témérité jufqu'à menacer la plaignante qu'il la retrouveroit. Et comme la comparante a intérêt d'éviter l'effet de ces menaces, elle a été confeillée de nous rendre plainte.
Signé : M. J. Devie ; Vanglenne.
(Archiva des Comm.f no 5002.)
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